SOIN DES PIEDS

Durillons aux pieds : comment les reconnaître et les traiter ?

09.12.2025

6 min de lecture

Validation scientifique
Tiffanie Noel
Podologue PODERM®
Gros plan sur une personne de dos sur la pointe des pieds, les deux talons concernés par des crevasses

Le plus souvent sans danger, le durillon peut néanmoins affecter le quotidien lorsqu’il devient douloureux. Comment reconnaître un durillon et en identifier les causes pour bien le soigner ? Peut-on traiter un durillon soi-même ?

Qu’est-ce qu’un durillon ?

Un durillon est une callosité, ou épaississement et durcissement de l’épiderme par création excessive de kératine. On parle alors d’hyperkératose. Le durillon est le plus souvent plantaire mais pas uniquement et se manifeste souvent de façon bilatérale (aux deux pieds). 

Notons qu’il s’agit d’une réaction normale du corps, faisant du durillon une protection ou un bouclier face aux agressions extérieures.

Bénin, non contagieux et généralement beaucoup moins douloureux que le cor au pied, il peut toutefois provoquer de l’inconfort pouvant aller jusqu’à une sensation de brûlure, voire se fendre pour former une crevasse plantaire dans les cas les plus avancés.

Suivant son stade, il peut même engendrer des perturbations au niveau des capteurs du pied, entraînant une modification de la marche et, dans certains cas, une instabilité.

Enfin, les durillons peuvent retenir les bactéries responsables des mauvaises odeurs et créer un terrain propice au développement de mycoses.

Quels sont les différents types de durillons ?

Les durillons se distinguent en fonction de la zone sur laquelle ils se développent. Les durillons les plus répandus sont :

  • Les durillons plantaires : situés sous l’avant-pied au niveau d’un ou de plusieurs métatarsiens, ils sont les plus fréquents
  • Les durillons des orteils : généralement situés sur le côté du petit ou du gros orteil
  • Les durillons du talon : l’arrière du pied étant une zone qui supporte beaucoup de poids

Quelles sont les causes du durillon ?

Dans la majorité des cas, le durillon est occasionné par des frottements répétés de la peau contre la saillie de l’os dus à des chaussures trop étroites. Le port de talons hauts peut également favoriser les durillons puisqu’ils perturbent la bonne répartition du poids sur les pieds.

Toutefois, les durillons peuvent aussi apparaître dans le cas : 

  • D’une activité physique intense comme la course à pied, la danse ou la randonnée
  • L’exercice d’un métier répétitif ou nécessitant une station debout prolongée (infirmier, serveur, agent de sécurité…)
  • Du vieillissement, la peau devenant plus fine et plus sèche
  • D’une malformation ou déformation du pied comme l’hallux valgus ou le pied plat, modifiant les points de pression
  • De l’évolution de la forme des orteils en griffe ou marteau
  • De la finesse naturelle de la peau chez certaines personnes
  • D’une absence récurrente de port de chaussettes ou de chaussures
  • D’un manque d’hydratation de la peau, plus susceptible de se durcir sous l’effet de la friction et de la pression


Quels sont les différents types de durillons aux pieds ?

Les durillons aux pieds peuvent se manifester de différentes manières, chacun correspondant à une zone spécifique du pied et à un type de pression ou de frottement. 

1. Durillons plantaires : Ces callosités se forment sur la plante des pieds, en particulier sous les têtes des métatarses, là où le poids du corps presse le plus lors de la marche. Ils sont souvent larges et plats, et peuvent être douloureux en raison de la pression constante lorsqu'on marche ou court.

2. Durillons sur les orteils : Ils apparaissent généralement sur les côtés ou sur le dessus des orteils. Ces durillons sont souvent causés par des chaussures mal ajustées qui frottent contre les orteils ou par des déformations des orteils comme les oignons (hallux valgus) ou les orteils en marteau.

3. Durillons interdigitaux : Ces durillons se développent entre les orteils. Ils sont souvent plus doux que les autres types de durillons en raison de l'humidité présente entre les orteils, mais ils peuvent être particulièrement douloureux à cause de la pression exercée des deux côtés.

Gros plan sur un durillon au pied

À quoi ressemble un durillon ?

Comme toute callosité, le durillon se distingue en premier lieu par l’épaisse et dure plaque de peau morte qu’il produit. Si ses contours sont moins définis qu’un oeil de perdrix par exemple, il est généralement étendu, plat, sec, rugueux, parfois friable, avec une couleur jaune qui le différencie de la peau non lésée voisine.

Si la peau apparaît rouge et enflée autour de la plaque, cela peut signifier que le durillon est infecté.

Suivant sa taille et son aspect, le durillon peut engendrer un préjudice esthétique chez la personne concernée, la conduisant à dissimuler son ou ses pieds, notamment en été ou dans l’intimité.

Cor, verrue, œil-de-perdrix, durillon : quelle différence ?

Durillons, cors, œils-de-perdrix et verrues sont souvent confondus à raison. Voici comment les distinguer :

  • Le cor : très douloureux, il est situé le plus souvent sur le dessus des articulations des orteils ou sur le pourtour des ongles. Il est composé d’un noyau petit, rond, bien défini et dur et d’un cône inversé pénétrant profondément dans la peau
  • L’œil-de-perdrix : situé entre les orteils, il s’agit en réalité d’un cor mou, blanc à bords rouges et doté d’un point noir en son centre
  • La verrue plantaire : souvent douloureuse et causée par un virus, elle est plate, blanche en son centre et entourée d’une couche excessive de corne. Elle peut être unique ou multiple, formant alors une mosaïque

Pour reconnaître un durillon, le plus simple est de prendre rendez-vous avec un pédicure-podologue. À l’issue d’un bilan clinique, il peut si besoin réaliser une incision indolore au niveau de la zone épaissie de la peau.

Dans le cas du durillon, l’entaille laisse apparaître une peau lisse et translucide sous la corne, signe d’une absence d’adhérence aux tissus sous-jacents.

Comment enlever un durillon sous le pied ?

Un durillon ne doit être retiré que si celui-ci : 

  • Devient rouge et douloureux
  • Gêne la marche
  • S’irrite
  • S’infecte
  • Provoque des chutes (particulièrement chez les sujets âgés)
  • Si vous êtes diabétique ou concerné par une maladie de peau aux pieds (eczéma, psoriasis)

Dans ces différents cas, il convient de consulter un pédicure-podologue, professionnel de santé à même d’établir le bon diagnostic et de prescrire les traitements adaptés tels que : 

  • L’administration et la prescription de soins désinfectants
  • L’exérèse du durillon, ou retrait de la corne excédentaire à l’aide d’une lame
  • La recommandation de protections pour durillons, des coussinets plantaires placés au niveau de l’avant-pied pour amortir les pressions exercées par le poids et réduire l’hyperkératose
  • La prescription d’orthèses ou de semelles orthopédiques sur mesure permettant de modifier la répartition du poids 

Notons que certains publics peuvent avoir besoin de soins de pédicurie réguliers. C’est le cas des personnes âgées qui ne peuvent plus assurer elles-mêmes les gestes de base à la maison.

La protection pour durillon de PODERM® est un coussinet qui amortit la pression sur la plante du pied grâce à son gel, pour un soulagement immédiat de la douleur. Il s’adapte à tous les pieds et chaussures et prévient durablement la formation de callosités.

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Comment enlever un durillon au pied soi-même ?

S’il est tentant de vouloir retirer un durillon soi-même, nous ne recommandons toutefois pas cette pratique.

En effet, l’usage d’une râpe anti-callosités, d’une lime ou d’une pierre ponce, par exemple, peut engendrer des plaies et de potentielles infections. C’est encore plus vrai pour les personnes souffrant de diabète ou de problèmes de circulation au niveau des jambes et chez qui les risques de lésions et de mauvaise cicatrisation sont exacerbés.

Les produits coricides disponibles sans ordonnance en pharmacie sont aussi déconseillés. Proposés sous forme de crèmes, pommades ou emplâtres, ils contiennent de l'acide salicylique prévu pour dissoudre la kératine excédentaire mais qui détruit également la peau lorsqu’il est appliqué par mégarde sur des zones saines.

⚠️ Comme toujours, le premier réflexe en cas de durillon douloureux ou infecté doit être de consulter un spécialiste.

Gros plan sur la plante d’un pied protégée par un coussinet plantaire

Comment enlever un durillon sous le pied avec les remèdes de grand-mère ?

Les remèdes de grand-mère et autres “traitements” naturels sont souvent utilisés en première intention pour leur action émolliente supposée. Tea tree, citron, argile verte… Les astuces ne manquent pas, mais sont-elles vraiment inoffensives ?

Les huiles essentielles pour les durillons 

Grand classique des traitements alternatifs, l’huile essentielle de tea tree (arbre à thé) est souvent recommandée pour l’élimination des durillons.

Mais comme toutes les huiles essentielles, sa toxicité lorsqu’utilisée pure et mal dosée est avérée, particulièrement chez les femmes enceintes et allaitantes ainsi que chez les enfants. Par ailleurs, elle tendrait à dessécher la peau plutôt qu’à la nourrir.

Si vous souhaitez tout de même utiliser une huile essentielle pour un durillon, mélangez-la à une huile végétale neutre (qui aura aussi une fonction nourrissante) et effectuez un test allergique au moins 24h avant.

 Durillons et bicarbonate de soude

Utilisé en bain de pied (parfois conjointement avec le vinaigre blanc), le bicarbonate de soude permettrait de ramollir la peau pour mieux en gommer les callosités. Il pourrait être aussi directement frotté sur le durillon en réalisant une pâte constituée de trois cuillères à soupe de bicarbonate pour une cuillère à soupe d’eau.

Toutefois, son efficacité est très limitée voire nulle. Le bicarbonate ne traite pas non plus les causes éventuelles du durillon. 

Remédier aux durillons avec un cataplasme d’argile verte

L’argile verte posséderait des vertus purifiantes, exfoliantes et régénérantes. Elle serait donc une alliée potentielle pour éliminer les durillons.

Pour ce faire, il suffirait de recouvrir les durillons avec de l’argile verte en pâte prête à l’emploi, d’appliquer une gaze protectrice par-dessus, d’envelopper l’ensemble avec du film alimentaire et de garder le cataplasme toute la nuit.

Nous déconseillons néanmoins l’usage de l’argile verte, dans la mesure où une pose prolongée peut entraîner une irritation, voire une sécheresse cutanée propice à l’aggravation du durillon.